
En Ouganda, une initiative scientifique audacieuse vient bouleverser les pratiques agricoles des producteurs de café. Des chercheurs de la Martyrs University ont conçu un engrais organique novateur issu de la valorisation de déchets industriels de cuir. Ce fertilisant, enrichi en nutriments essentiels comme l’azote et le phosphore, possède une particularité ingénieuse : il libère ses composés bénéfiques uniquement lorsque les besoins de la plante l’exigent.
Ce procédé, baptisé engrais « intelligent », offre un double avantage : il favorise la productivité du café tout en limitant la consommation d’eau, car il aide les sols à mieux retenir l’humidité, même en période de sécheresse prolongée. Frank Matovu, producteur de café, ne tarit pas d’éloges sur cette innovation : « C’est une solution gagnante. Non seulement c’est organique, mais cela redonne au sol sa vitalité naturelle. » Il met en garde contre la dépendance aux engrais chimiques : « Dès qu’on commence à les utiliser, la terre ne peut plus s’en passer. »
Soutenu par le Conseil national ougandais pour la science et la technologie, ce projet vise non seulement à baisser la pollution liée aux déchets industriels, mais aussi à renforcer la filière café en Ouganda. Sa commercialisation à l’échelle régionale est prévue pour la fin de l’année, avec l’espoir de transformer durablement l’agriculture dans toute la sous-région.