TOGO / FROID ET CLIMAT : DEUX JOURS POUR FORMER LES TECHNICIENS AUX BONNES PRATIQUES ECOLOGIQUES

Comment réparer un climatiseur, un réfrigérateur, une chambre froide ou tout simplement un équipement de froid sans nuire à la planète ? C’est à cette question bien concrète que tenteront de répondre les techniciens du froid, réunis à Lomé les 12 et 13 juin prochains pour un atelier de formation national inédit.
Organisée par le Bureau National Ozone (BNO), avec le soutien du Centre de Formation aux Métiers de l’Industrie (CFMI), cette session de deux jours vise à former vingt cinq techniciens frigoristes professionnels, formateurs techniques, mais aussi artisans du secteur informel venus des cinq régions du Togo.
« La plupart des techniciens manipulent encore des réfrigérants sans savoir qu’ils ont un impact direct sur le climat et la couche d’ozone », explique Mme ASSIMTI-TCHAO Bidénam Epse AWATE, la Coordinatrice du BNO Togo. « Notre objectif est de changer les pratiques, en donnant à ces professionnels les outils techniques, mais aussi les connaissances juridiques et environnementales nécessaires » a-t-elle expliqué.
Car derrière un simple dépannage de congélateur ou une installation de climatisation, se cache un enjeu mondial : certains gaz utilisés les SAO (Substances Appauvrissant la couche d’Ozone) ou les HFC sont des puissants gaz à effet de serre. Une mauvaise manipulation ou un simple relâchement dans l’entretien peut libérer ces substances dans l’atmosphère.
Le programme est dense. Les participants suivront des exposés thématiques sur l’impact des fluides frigorigènes, la réglementation nationale et internationale, les mesures de sécurité lors de l’entretien des appareils, ou encore les types de compresseurs et leurs rendements.

Mais ce sont surtout les ateliers pratiques, très attendus, qui permettront aux techniciens de se frotter à la réalité : manipulation des outils de détection de gaz, pose et lecture de manomètres, recherche de fuites, reconversion d’équipements obsolètes…
L’atelier s’inscrit dans les engagements du Togo pour la protection de la couche d’ozone et la lutte contre le changement climatique, en droite ligne avec le Protocole de Montréal. Il marque également une reconnaissance du rôle clé des métiers techniques dans la transition écologique.
Au-delà de la formation, les organisateurs prévoient un suivi post-atelier sur le terrain, pour s’assurer que les bonnes pratiques enseignées soient effectivement appliquées.
Alors que les chaleurs extrêmes deviennent plus fréquentes, que les besoins en climatisation et en conservation augmentent, il devient crucial de concilier technologie et écologie. Former ceux qui installent, entretiennent et réparent ces systèmes, c’est agir à la racine.
Ce 12 et 13 juin, à Lomé, il ne s’agira pas seulement de parler de tuyaux, de compresseurs ou de manomètres. Il s’agira surtout de climat, de santé publique et de responsabilité partagée. Et c’est par les mains expertes de ces techniciens que passera une partie de la solution.