
Dans la commune de Dioro au Mali, un groupe dynamique de femmes jardinières transforme silencieusement l’avenir de leur village. Face à des sols autrefois appauvris et stériles, elles ont misé sur une alternative innovante et locale : un engrais liquide totalement naturel, baptisé « Dakabana Dji ».
Ce précieux fertilisant résulte d’un subtil mélange de bouse de vache, de feuilles de neem et de résidus de charbon de bois, des ressources accessibles qui témoignent d’un respect profond pour leur environnement.
Avec l’accompagnement de la ferme agroécologique Bassa Mali, ce collectif féminin a su s’organiser pour produire jusqu’à 15 tonnes d’engrais chaque saison. Et les résultats n’ont pas tardé : la production d’échalotes, pilier de leur activité maraîchère, est passée de huit à quinze tonnes à l’hectare. Une prouesse que la présidente du groupement, Oumou Coulibaly, attribue sans hésiter à la qualité de ce fertilisant naturel : « Grâce à l’engrais naturel, notre rendement a doublé ! » affirme-t-elle avec fierté.
Ce succès va bien au-delà des bénéfices individuels. Pour ces femmes, la sécurité alimentaire n’est plus un rêve lointain mais une réalité ancrée dans leur quotidien. Leur réussite éclaire la région, éveillant l’intérêt d’autres producteurs et productrices désireux d’adopter, eux aussi, des pratiques agricoles respectueuses et durables. Leur parcours exemplaire démontre que cultiver la terre autrement, en harmonie avec la nature, peut ouvrir la voie à une prospérité réinventée.