LUTTE CONTRE LE TRAFIC D’IVOIRE : LES AGENTS FORMES A LOME RENFORCENT LA RIPOSTE

Dans le contexte du projet de Sensibilisation et de Renforcement des Capacités des Corps de Contrôle pour la lutte contre le trafic illicite de l’ivoire et des produits dérivés au Bénin, Burkina Faso, Niger et au Togo, une étape cruciale se tient à Lomé les 10 et 11 juin 2025. Il s’agit d’un atelier de renforcement de capacités. Cette initiative, pilotée par le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières du Togo via la Direction des Ressources Forestières (DRF), visait spécifiquement les agents de contrôle chargés de préserver la faune et la flore.
L’atelier, axé sur l’identification et la détection de l’ivoire ainsi que des produits qui en sont issus, a rassemblé des acteurs clés du secteur autour d’un objectif commun : renforcer l’efficacité opérationnelle contre le commerce illégal qui met en péril la biodiversité de la sous-région.
Selon le Docteur SAMAROU Moussa, Chef Division des Aires Protégées et Faune et représentant madame le directeur des ressources forestières à l’ouverture de l’atelier, les techniques employées par les trafiquants se complexifient. « Les saisies récentes démontrent que l’ivoire est de plus en plus travaillé en objets d’art et dissimulé de façon sophistiquée pour déjouer la vigilance des contrôleurs », a-t-il insisté. Ce constat renforce la nécessité d’outiller les agents afin qu’ils puissent reconnaître, confondre et intercepter toute tentative de fraude.

L’enjeu dépasse le simple cadre local. En élaborant une Stratégie Nationale de Lutte contre la Criminalité liée aux Espèces de Faune et de Flore sauvages, le Togo révèle son engagement à honorer aussi bien ses obligations nationales qu’internationales relatives à la conservation de la biodiversité. Cette stratégie vient en appui aux multiples efforts menés pour inverser la tendance inquiétante du trafic d’ivoire, qui reste l’un des principaux facteurs de menace pour les éléphants et autres espèces protégées.
Au-delà des compétences techniques, l’atelier est aussi un espace d’échange sur l’adaptation des dispositifs de contrôle à l’évolution des modes opératoires des trafiquants. Cette formation démarré ce 10 juin et qui prendra fin le 11 juin 2025, va permettre aux participants de partir enrichis de connaissances nouvelles et d’une vision renouvelée de leur responsabilité dans la préservation des patrimoines faunique et floristique, aussi bien pour le Togo que pour la région ouest-africaine dans son ensemble.
Rappelons que cette activité a reçu le soutien technique et financier du Fonds pour l’Eléphant d’Afrique pour le Programme des Nations Unies pour l’Environnement.