
Alors que le compte à rebours est lancé pour la prochaine session des négociations internationales sur un traité contraignant contre la pollution plastique, prévue du 5 au 14 août à Genève, une ONG togolaise, « Les Amis de la Terre-Togo » (ADT-Togo) monte au créneau.
L’ONG environnementale appelle à un accord mondial ambitieux, qui s’attaque réellement aux causes profondes de la crise plastique. En rappel, lors de la session du 25 novembre au 1er décembre 2024, malgré de longues heures de négociations difficiles, les délégués n’ont pas pu parvenir à un accord sur un nouveau traité avant la fin de la cinquième session (INC-5), comme prévu le 1er décembre 2024 en terre coréenne.
Compte tenu de leur incapacité à s’entendre sur une décision pour l’avenir des plastiques dans le monde, les délégués ont convenu de suspendre la session et de la reprendre en 2025. Nous y sommes et ce serait du 5 au 14 août à Genève.
Depuis l’adoption de la résolution 5/14 par l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement en mars 2022, les discussions avancent lentement. La preuve du cinquième cycle de négociation (INC-5), qui s’est tenu en novembre 2024 à Busan (Corée du Sud). Toutefois, un « texte du président » a été retenu comme base de travail pour les prochaines étapes.
Ce document reconnaît la nécessité d’agir sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques : réduction à la source, interdiction progressive de certains plastiques à usage unique, meilleure gestion des déchets, soutien aux pays en développement… Mais pour l’ONG togolaise ADT-Togo, ces propositions restent insuffisantes face à l’urgence.
Alors que réclame ADT-Togo ?
Dans un appel lancé cette semaine, l’organisation formule une série de recommandations clés pour l’INC-5.2; il s’agit d’imposer des plafonds contraignants sur la production de plastique, en particulier celui issu du pétrole, tenir les multinationales polluantes responsables de leurs impacts environnementaux, rejeter les fausses solutions comme l’incinération, le recyclage chimique ou les crédits plastiques, garantir les droits des récupérateurs de déchets, des communautés affectées, des femmes et des peuples autochtones et mettre en place un fonds mondial financé par les pays du Nord, pour soutenir la mise en œuvre du traité dans les pays du Sud.
Quelle est la part du Togo dans cette affaire ?
L’ONG Les Amis de la Terre-Togo en appelle donc aux autorités nationales. Elle souhaite que le Togo adopte une position ambitieuse à Genève et qu’il s’engage dans la mise en place d’un cadre légal fort contre la pollution plastique. Elle appelle les parlementaires, les médias, les organisations de la société civile et les citoyens à se mobiliser.
En attendant Août 2025 !
Les regards se tournent désormais vers Genève. Si la volonté politique est au rendez-vous, l’accord pourrait voir le jour avant la fin de l’année 2025. Mais sans pression des sociétés civiles, les ambitions risquent de rester minimales.