L’EAU, LE CLIMAT, LES CONFLITS ET LA PAIX : MME MERY YAOU EN PARLE !

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Lors du lancement du projet ”d’Appui à la cohésion sociale et la promotion de la paix au Togo à travers l’accès équitable des femmes aux ressources en eau dans les communautés”  par la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF Togo) le samedi 26 octobre 2024 dans la Commune Golfe 3, Mme Mery YAOU Directrice de l’Environnement a pris part aux activités au nom du ministre de l’environnement et des ressources forestières. A la fin des activités, elle s’est confiée à notre rédaction.

Bonjour Madame Mery YAOU, vous êtes la Directrice de l’Environnement, dites-nous quelle est la part du ministère de l’environnement dans ce projet ?

Le projet de renforcement de la cohésion sociale et la promotion de l’équité genre et l’accès des femmes aux ressources en eau, lancé par la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, le Bureau du Togo, est un projet très important et a un lien avec les activités du ministère de l’Environnement des ressources forestières. À ce titre, il faut dire qu’actuellement, nous vivons les impacts des changements climatiques et ces changements climatiques ont des effets négatifs sur l’accès et la disponibilité des ressources en eau parce que lorsque les pluies deviennent de plus en plus rares, la sécheresse s’intensifie, la disponibilité des ressources en eau aussi diminue et donc il y a des conflits qui se développent autour de la gestion de ces ressources-là au niveau de divers acteurs et au niveau de multiples usages. Et le ministère de l’Environnement étant le ministère tutelle des questions des changements climatiques, il est tout à fait important de l’impliquer pour donner des orientations et partager des informations sur les mesures de préservation de ces ressources face aux phénomènes de changements climatiques.

Quel est donc l’effet du climat sur l’eau ?

 L’eau et le climat dont liés, c’est que l’eau est une ressource vitale et comme je l’ai dit, le climat ou le changement climatique est une perturbation qui se manifeste par la rareté de l’eau, la diminution des précipitations et quelquefois l’abondance. Donc ce phénomène, on ne le maîtrise pas. Tantôt il y en a de trop, tantôt il y en a de moins.

Et quelle que soit la situation, qu’il y en ait de moins ou de plus, il y a un effet sur la ressource parce que si nous sommes en période de pénurie ou en situation d’excès de pluviométrie, donc qui provoque les inondations, nous savons que les inondations drainent l’eau pluviale, drainent les saletés et provoquent la stagnation et la pollution. Donc la qualité de la ressource en eau est attachée et donc cette ressource-là, l’eau potable ne sera plus disponible pour la population. De la même manière, si on est en situation de manque, s’il ne pleut pas suffisamment et c’est la sécheresse, ça veut dire que les nappes phréatiques ne seront plus alimentées et la disponibilité de l’eau sera toujours attachée.

Alors d’où viennent les conflits ?

De tout ce qui précède, ce qui fait que les conflits vont se développer parce qu’il y a plusieurs usagers. On a besoin de l’eau potable pour l’alimentation, l’eau de boisson. On en a besoin pour l’agriculture, pour l’irrigation. On en a besoin pour l’abreuvement des animaux, le maraîchage, donc plusieurs usages. Quand la quantité devient petite, vous voyez que les conflits se développent autour.

Quel est donc le rôle de votre ministère dans cette affaire ?

L’implication du ministère, c’est qu’à travers les recommandations, on recommande par exemple aux communautés de mener des reboisements. On reboise surtout le long des cours d’eau qui constitue ce qu’on appelle les forêts de galeries, lorsque les abords des cours d’eau sont reboisés et il y a suffisamment d’arbres. D’abord, les arbres fixent le sol et permettent une bonne infiltration de l’eau qui alimente les nappes phréatiques et permet aussi de garder l’eau dans les lits des rivières.

Parce que lorsque les berges sont nues, en période d’excès, vous voyez que l’eau part et ça creuse même et provoque l’érosion des berges qui ramènent le sable. Ces sédiments comblent les lits si bien qu’ils n’arrivent plus à retenir une bonne quantité. Au-delà des reboisements, il faut aussi protéger les points d’eau contre les produits chimiques tels que les pesticides qui polluent cette eau-là ou les dépotoirs.

Donc, il est important au niveau des communautés de faire les reboisements, de protéger les terres et les sources d’eaux.

Interview réalisée par Hervé K. ADJAHO

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