
Après la publication de notre précédent article dénonçant l’amoncellement d’ordures dans le lit du fleuve Mono à Tchamba, de nouvelles précisions sont venues éclairer la situation. Le problème serait davantage lié à un manque de sensibilisation des populations locales.
Selon nos investigations, cet usage récent du fleuve comme dépotoir s’explique par le fait que l’ancien site de dépôt des ordures, situé sur un terrain privé, n’est plus accessible : son propriétaire a décidé de récupérer la parcelle pour y aménager un champ agricole. Privés d’espace officiel, certains habitants ont alors choisi, de manière inappropriée, de jeter leurs déchets dans le lit du fleuve Mono, à hauteur du village de Nyalla, dans la commune de Tchamba 1.
Il est important de souligner que Nyalla est aujourd’hui un village pratiquement inhabité, bien qu’il conserve son appellation. Le fleuve Mono traverse cette zone désertée, ce qui, selon certaines sources locales, a contribué à l’installation anarchique des déchets.
Ambali MELE YACOUBOU, Responsable Santé Environnement (RSE) de l’ONG SADIL-TOGO, précise qu’il existe pourtant un site de décharge officiel géré par leur organisation à proximité. « Le site de SADIL-TOGO est fonctionnel dans la zone. Le problème réside surtout dans la sensibilisation et l’acheminement organisé des déchets » a-t-il confié.
Cette situation interpelle les autorités locales et les acteurs de l’environnement sur la nécessité d’intensifier les actions de communication et de gestion des déchets afin de préserver l’intégrité écologique du fleuve Mono, vital pour la biodiversité et les communautés riveraines.