INTERVIEW / Dr AKOUETE AYABA EDWIGE DE L’UNESCO PARLE DU VILLAGE D’AVEVE

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Porté par l’Association du gestionnaire du complexe des forêts communautaires d’Avévé (AGECOFA) et le Centre de gestion intégrée des terroirs et espaces ruraux d’Avévé (GITERA), le projet de restauration et de valorisation de la biodiversité des îlots de forêts communautaires du sud-est de la Réserve de Biosphère du Mono (RBMT) bénéficie du soutien financier de l’UNESCO.

Présente lors du lancement le 20 mars 2025 à Avévé dans la Commune des Lacs 2, la Secrétaire Générale de la commission nationale togolaise pour l’UNESCO, Dr AKOUETE Ayaba Edwige a expliqué les raisons du soutien de son institution à la réalisation de ce projet. Dans cet entretien, elle répond aux questions de Hervé Adjaho.

L’Unesco soutient le village d’Avévé dans le cadre de ses projets de développement local. A quel degré mesurez-vous l’impact de ce projet de restauration de la biodiversité des îlots de forêts qui vient d’être lancer par le Maire Mensah Benoît des Lacs 2 ?

Ce projet appuie à la restauration de la biodiversité des îlots de forêt communautaire d’AVEVE, notamment à Afomadzeavé est l’un des projets soumis dans le cadre de l’exercice biennale 2024-2025 de l’Unesco. Ce projet a été approuvé et financé par l’Unesco. Et nous avons assisté aux cérémonies du lancement officiel. Après le lancement, nous avons cherché à connaître le site du déploiement de ce projet. Et nous y avons été. Alors, ce projet vient à point nommé pallier une difficulté de la localité, notamment la déforestation, la destruction de ces îlots de forêt communautaire. Ce qui aura des répercussions ou bien des effets négatifs sur la localité. C’est l’un des effets négatifs inhérents au changement climatique. Et donc, ce projet, comme je viens de le dire tantôt, vient à point nommé pallier cette difficulté de la localité, en ce sens qu’il va contribuer à la restauration de cette biodiversité.

Si nous parlons de la restauration de la biodiversité, comment est-ce que l’Unesco accompagne cette belle localité-là à pallier au mal ?

Effectivement, lorsque le projet est identifié et est pertinent aux yeux de cette organisation, elle l’approuve et le finance. Et c’est ce financement qui a permis à ce que cette localité démarre les activités. Il s’agit d’un financement que le concepteur du projet reçoit de la part de l’Unesco. Et donc, nous, en tant que secrétaire général de l’Unesco, nous devenons en quelque sorte un point focal dans chaque pays qui essaie de faire le suivi du dit projet afin que cela puisse aboutir.

Les activités inscrites dans ce projet auront-elles un impact sur cette communauté selon vous ?

Oui, selon la conception du projet, il y aura des formations de ces jeunes de la localité à travers un certain nombre de kits que nous venons à peine de leur remettre pour pouvoir leur permettre un très bon usage. Ces kits sont constitués de ruche, des gants et accessoires de d’apiculture. Il y a également des pépinières qui vont être mises à terre pour pouvoir permettre la régénération en quelque sorte de la biodiversité qui est en voie de dégradation dans la localité.

Qu’attendez-vous à la fin de ce projet ?

Que cette localité reprenne vie parce que s’il n’y a pas de forêt, il n’y a pas de vie. Nous ne ferons que subir les effets, notamment la destruction de la couche d’ozone. C’est comme si cette localité est sur la voie de la destruction totale. Lorsque le paysage est détruit, les sols sont détruits, je pense que la présence humaine n’aura plus son sens ici.

C’est pour cela qu’il est d’une importance capitale que cette localité puisse connaître sa restauration à travers ce projet-là.

Interview réalisée par Hervé Adjaho

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