COP16 / COLOMBIE : PLUSIEURS QUESTIONS SONT RESTEES SANS REPONSES
La 16e COP sur la biodiversité a fermé ses portes depuis le matin du samedi 02 novembre 2024 à 08H27 à Cali en Colombie. Le dernier jour de la réunion a été très chargé et s’est terminé par une suspension. Les participants sont restés sur leur soif. Aux dernières heures de cette rencontre mondiale, la plupart des délégués avaient plus de questions que de réponses.
Quel est le sort du mécanisme multilatéral de partage des avantages découlant de l’utilisation des informations de séquençage numérique (ISN) ? Quelles sont les chances de voir naître un nouveau fonds mondial dédié à la biodiversité ? Le Fonds pour l’environnement mondial parviendra-t-il un jour à adapter ses processus et son cadre institutionnel aux demandes pressantes des pays en développement ? Un organe subsidiaire sera-t-il créé pour promouvoir la participation pleine et effective des peuples autochtones et des communautés locales et intégrer leurs connaissances traditionnelles dans les processus et la mise en œuvre de la Convention ? Beaucoup se sont interrogés sur le processus de prise de décision.
En effet, après plusieurs cycles de consultations, ils ont adopté une décision sur la mise en œuvre du mécanisme multilatéral de partage des avantages découlant de l’utilisation de l’ISN et la création du Fonds Cali, visant à combler au moins une partie du déficit de financement de la biodiversité et à récompenser les gardiens de la biodiversité. La décision proposée sur la mobilisation des ressources comprenait une disposition établissant un instrument de financement mondial dédié à la biodiversité sous l’autorité de la COP. Cette décision n’a pas été acceptée par les pays développés.
Samedi matin à 8h15, avec le départ inattendu de plusieurs délégué de la salle, le Panama a demandé de vérifier si le quorum était atteint. La présidente de la COP, Susana Muhamad, a annoncé que le quorum n’était pas atteint et a suspendu la réunion à 8h27 avec plusieurs décisions en suspens.
En résumé, l’Afrique est restée sur sa soif face aux décisions insignifiantes qui ont été prises par les occidentaux.