BENIN / GBÊWA : L’AQUACULTURE CONTINENTALE AU SERVICE DE L’AUTONOMISATION DES FEMMES D’AGONVE
Une initiative de l’ONG JEVEV, soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), pour promouvoir l’économie bleue et verte au Bénin.
Sur l’île d’Agonvê, dans la commune d’Adjohoun, une dizaine de femmes vulnérables ont pris part à une formation pratique en aquaculture continentale dans le cadre du projet GBÊWA, initié par l’ONG JEVEV avec le soutien financier et technique de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Cette initiative vise à renforcer les capacités économiques des femmes rurales, à promouvoir l’entrepreneuriat vert et à encourager des pratiques durables dans le secteur halieutique béninois.
Une formation pratique pour un changement durable
Après une série de formations théoriques, les activités de la phase pratique ont démarré. Tenue dans le village d’Agonvê, en présence des autorités locales, notamment le Chef d’arrondissement de Kpédékpo, et d’un expert en aquaculture de l’Agence Territoriale de Développement Agricole (ATDA), établissement public sous tutelle du ministère béninois de l’Agriculture et de la Pêche, cette phase vient permettre aux participantes d’appliquer ce qu’elles ont fait des jours durant en pratique.
Les participantes, regroupées en focus groups de dix femmes, ont appris les techniques essentielles de la pisciculture en eau douce : aménagement des bassins, introduction des alevins, alimentation, entretien, et gestion durable des ressources aquatiques.
Selon les formateurs, cette approche pratique favorise une appropriation rapide des connaissances et ouvre la voie à de futures micro-entreprises aquacoles dirigées par des femmes.
L’aquaculture en eau douce, une filière d’avenir
Au cours de la formation, toutes les formes d’application de l’aquaculture continentale ont été exposées aux femmes. L’aquaculture consiste donc à élever des poissons, crustacés et plantes aquatiques dans des milieux d’eau douce tels que des étangs, des lagunes ou des bassins artificiels.
Elle se pratique sous plusieurs formes :
Extensive : dans des étangs naturels où les poissons se nourrissent de la production biologique du milieu ;
Semi-intensive : avec apport d’aliments complémentaires ;
Intensive : dans des bassins contrôlés où l’alimentation est entièrement gérée par le pisciculteur.
Parmi les espèces les plus prisées figurent le tilapia, la carpe, l’anguille, l’esturgeon ou encore la truite.
Une action en phase avec l’économie bleue et verte
Pour l’ONG JEVEV, promotrice du projet GBÊWA, cette initiative s’inscrit dans une dynamique de développement inclusif et écologique.
Elle répond à la vision de l’OIF, qui encourage ses États membres à développer des économies bleues et vertes, respectueuses de l’environnement et socialement équitables.
