TOGO / YENA : LA JEUNESSE TOGOLAISE PRETE POUR PORTER SA VOIX A LA COP30 AU BRESIL
Alors que le monde se prépare pour la 30ᵉ Conférence des Parties sur le climat (COP30) prévue au Brésil, une nouvelle génération de jeunes togolais se forme déjà à la diplomatie environnementale. Sous la bannière du programme Youth Environment Negotiators Academy (YENA), ces jeunes se préparent à faire entendre la voix du Togo et à défendre les intérêts du continent face aux enjeux climatiques mondiaux.
Inspiré et porté par l’Association des Jeunes Engagés contre le Changement Climatique (AJECC), le programme YENA bénéficie de l’appui du Ministère de l’Environnement, des Ressources Forestières, de la Protection Côtière et du Changement Climatique, du ROSCCET, du Centre pour la Justice Environnementale, de l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) et de plusieurs autres partenaires. Ensemble, ils partagent une même ambition : former une relève compétente capable de négocier, plaider et influencer les politiques climatiques internationales.
En prélude à la clôture de ce grand programme dénommé YENA, le samedi 18 octobre 2025, Lomé a accueilli un grand atelier national de formation. Il s’agit de préparer les jeunes négociateurs togolais à participer activement aux discussions de la COP30. L’activité a eu lieu autour d’un programme riche, des experts togolais et africains qui ont animé plusieurs communications inspirantes à savoir « Le ROSCCET à la COP30 : forces en présence, narratif et lignes rouges » par Florent Kossivi Tiassou, journaliste à Deutsche Welle ; « Techniques et stratégies de négociation internationale » par Komlan Azankpo, point focal de la CNUCC au ministère de l’Environnement ; « Dynamiques continentales d’actions climatiques : la Caravane Africaine pour la Justice Climatique » par Marceline Attegoua de JVE ou encore « Espaces de participation et de mobilisation des jeunes avant et après la COP30 » présentée par Sylvain Akati de l’ONG AJEDI.
Chaque intervention a permis de mieux cerner les réalités, les défis et surtout les opportunités offertes aux jeunes dans les grandes négociations internationales.
Témoignage !
Pour Christian Akakpo, participant à la session, le programme YENA est plus qu’une formation : c’est une véritable école d’engagement. « Ce programme est une opportunité unique pour tout jeune passionné par la protection de l’environnement. Il nous aide à comprendre les conventions internationales, à saisir les enjeux du changement climatique et à défendre la voix des Africains lors des grandes négociations », a-t-il confié.
Conscient du défi linguistique que représente la prédominance de l’anglais dans ces espaces de discussion, il a salué la dimension bilingue du programme : « Nous avons eu des simulations en anglais, ce qui nous permet d’être à l’aise et crédibles à la COP. »
Invitée à intervenir, Marceline Attegoua, cheffe de division Réseaux et Campagnes de Justice Climatique à la JVE, a insisté sur le rôle moteur de la jeunesse dans la transition écologique. « Les jeunes doivent prendre le leadership sur des sujets majeurs comme la transition énergétique, la souveraineté alimentaire et la gestion durable des terres. Les solutions climatiques doivent s’ancrer dans nos réalités locales, nos semences, nos cultures », a-t-elle souligné avec conviction.
Des propositions pour porter la voix du Togo à la COP30
Au cours de l’atelier, une consultation en clôture, coordonnée par Charles FOMEDI du ROSCCET, a également servi de moment d’échange pour recueillir les attentes des jeunes et des organisations de la société civile en amont de la COP30.
Répartis en groupes thématiques, les participants ont planché sur les financements climatiques, l’adaptation, la transition juste, l’équité de genre et la participation des jeunes Africains dans les processus décisionnels. Pour Charles FOMEDI, l’exercice était capital : « Les recommandations issues de ces échanges traduisent les aspirations réelles des communautés et de la jeunesse. Elles serviront à renforcer la voix du Togo et de la société civile africaine dans les négociations climatiques mondiales. »
Au-delà de la formation, le programme YENA de l’AJECC est une école décisive pour le leadership environnemental togolais.
À quelques jours de la COP30, l’espoir d’une jeunesse togolaise engagée, confiante et porteuse de solutions durables prend forme. Le Togo, par ses jeunes, s’installe ainsi non seulement comme un acteur concerné, mais comme un porte-voix inspiré du continent dans la lutte mondiale contre les changements climatiques
