TCHAMBA : POURQUOI VEUT-ON « TENTER » LE FLEUVE MONO ?

À l’entrée de Tchamba, dans la région Centrale du Togo, le fleuve Mono semble abandonné à un triste sort. Une situation alarmante qui interpelle les consciences citoyennes et les autorités compétentes. Il y a quelques jours, le constat est accablant à l’entrée de la ville de Tchamba.

Le fleuve Mono, principal cours d’eau de la zone, fait face à une série d’agressions humaines qui compromettent son existence et menacent les équilibres environnementaux et sanitaires.
Dans un élan d’incompréhension ou de négligence, des riverains ont décidé de fermer la voie qu’emprunte habituellement le fleuve lors de ses crues. Ce comportement, loin d’être anodin, représente un risque majeur pour l’écosystème local et les habitats environnants.
Le lit du Mono, à cette entrée de Tchamba, ne ressemble plus à ce qu’il était. Des ordures ménagères et déchets de toutes sortes y sont entassés. Ce site est désormais utilisé comme une décharge publique, au mépris des règles élémentaires de salubrité et de protection de l’environnement.
Pire encore, la vallée du fleuve, autrefois zone humide riche en biodiversité, est désormais exploitée pour l’agriculture intensive. Les populations y cultivent en utilisant des pesticides et engrais chimiques, sans se soucier des conséquences. En saison des pluies, ces substances sont inévitablement entraînées vers le fleuve, le contaminant davantage.
Face à cette situation, il est impératif que la municipalité de Tchamba, les services techniques du ministère de l’Environnement et l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique (ANASAP) prennent leurs responsabilités. Il s’agit d’un problème civique, environnemental et sanitaire grave qui exige une action rapide et coordonnée pour éviter le pire dans les années à venir.

Le fleuve Mono mérite d’être protégé, restauré et valorisé, car il est un patrimoine naturel vital pour les populations locales et pour l’équilibre écologique de toute la région.