SANTE FEMININE : L’ASSOCIATION FEDIA RENFORCE LES CAPACITES DES FEMMES SUR LA RESILIENCE FACE AUX ENJEUX CLIMATIQUES
L’association FEDIA a organisé, les 24 et 25 octobre 2025, un atelier de formation de deux jours à l’endroit de son personnel et de ses femmes membres. La rencontre, tenue au siège de ladite association à Adétikopé, avait pour objectif de renforcer les connaissances des participantes en rédaction et gestion de projets environnementaux tout en les sensibilisant sur la résilience féminine face aux effets du changement climatique et approfondir leur compréhension des effets du changement climatique sur la santé féminine, notamment sur la santé sexuelle et reproductive.

Le changement climatique, souvent perçu comme une question environnementale, a également de profondes répercussions sur la santé humaine, et particulièrement sur celle des femmes. Les sous-thèmes abordés lors de la formation ont permis d’explorer les manifestations du changement climatique au Togo, les effets sur la santé sexuelle et reproductive, ainsi que les moyens d’atténuer ces impacts.
La coordinatrice de l’association, Mme Ablavi BEDOU, dans son mot de bienvenu, a énoncé l’importance de la thématique de cette rencontre qui a nécessité la présence d’un expert dans le domaine.

Pour le juriste et spécialiste des questions de réduction des risques de catastrophe, Koissi Komlan Adjivéna, dans son intervention, la hausse des températures, les sécheresses prolongées, les inondations et la dégradation de l’environnement entraînent des conséquences sanitaires multiples à l’instar de l’augmentation des maladies infectieuses comme le paludisme ou la dengue, favorisées par la prolifération des moustiques ; difficultés d’accès à l’eau potable, accentuant les risques de maladies hydriques et affectant l’hygiène menstruelle ; l’insécurité alimentaire, due à la baisse des rendements agricoles, qui touche particulièrement les femmes, souvent responsables de la nutrition familiale ; l’infertilité des sols avec l’utilisation des engrais chimique, le stress et troubles psychologiques, liés à la précarité et aux catastrophes climatiques récurrentes ; grossesses à risque et complications obstétricales, exacerbées par la malnutrition et le manque d’accès aux soins, vulnérabilité accrue des femmes enceintes et allaitantes, dont la santé dépend étroitement de la qualité de l’environnement et de l’alimentation etc.
Au cours de cet atelier, plusieurs sous-thèmes ont été développés, notamment : Les manifestations du changement climatique au Togo ; Les effets du changement climatique sur la santé sexuelle et reproductive des femmes ; Les stratégies pour réduire les impacts de ces changements.
Ces échanges ont permis aux participantes, composées majoritairement de femmes et d’étudiantes, d’être mieux outillées sur les enjeux environnementaux et sur les mesures d’adaptation à adopter pour protéger leur santé et celle de leurs communautés.

Selon Awlegou Dorcas Kafui, représentante de l’Union des Femmes du Secteur Informel (UFSI-Togo), cette formation est une initiative salutaire :
« Il s’agit d’une bonne formation qui nous aide à comprendre l’impact réel du climat sur notre santé et nos activités quotidiennes. Nous repartons avec des outils concrets pour agir », a-t-elle déclaré.
Le formateur, Koissi Komlan Adjivéna, juriste et spécialiste des questions de réduction des risques de

catastrophe, a quant à lui encouragé les participantes à devenir des actrices de changement. Après avoir expliqué les liens entre environnement, santé et développement durable, il les a invitées à prendre de bonnes décisions et à agir pour la cause de l’environnement. « Les femmes sont à la fois les plus exposées et les plus capables d’apporter des solutions durables. Elles doivent devenir des ambassadrices de la résilience climatique dans leurs communautés », a-t-il indiqué.
À travers cet atelier, FEDIA entend créer une nouvelle dynamique d’action féminine face au changement climatique. L’association souhaite renforcer les capacités des femmes à concevoir et gérer des projets environnementaux contribuant à la protection de la santé et à la sécurité alimentaire.
Rappelons que cette formation est organisée grâce à l’appui financier de Speak Up Africa à travers le projet Voix EssentiElles.
