
À Lomé, comme dans de nombreuses grandes villes, la pollution de l’air causée par le trafic routier est un problème de santé publique majeur. Chaque jour, des milliers de véhicules parcourent les rues de la capitale togolaise, contribuant à une importante émission de gaz polluants. Mais ce phénomène ne touche pas seulement les conducteurs et les passagers ; les piétons sont également exposés à ces polluants, souvent sans en avoir conscience.
LE MAL EST TOUT PRET !
Lorsqu’un véhicule fonctionne, son moteur produit une chaleur intense, qui se propage sous le capot et autour du véhicule. À cela s’ajoute l’émission de gaz d’échappement, notamment le dioxyde de carbone (CO₂), le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx) et des particules fines. Ces émissions sont particulièrement concentrées et dangereuses lors des embouteillages, où les véhicules roulent lentement ou sont complètement à l’arrêt avec le moteur en marche.
Les gaz toxiques et les particules fines s’infiltrent profondément dans les poumons, entraînant des maladies respiratoires telles que l’asthme, la bronchite chronique et des infections pulmonaires graves. Les enfants, les personnes âgées et ceux ayant des antécédents respiratoires sont particulièrement vulnérables. Le monoxyde de carbone (CO), un gaz incolore et inodore, est l’un des plus dangereux. Il perturbe l’oxygénation du sang, provoquant des maux de tête, des vertiges, de la fatigue, et dans des cas extrêmes, des évanouissements, voire la mort.
Une exposition régulière aux gaz d’échappement peut également provoquer des problèmes cardiaques graves, tels que l’hypertension, les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). La pollution de l’air affecte également le cerveau, augmentant le risque de troubles cognitifs, de stress et de fatigue mentale. Ce phénomène est particulièrement préoccupant chez les jeunes et les personnes âgées. Enfin, des substances comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les particules issues de la combustion du diesel sont classées comme cancérogènes par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une exposition prolongée à ces substances peut augmenter le risque de cancer.
LE RETOUR DES CACHE-NEZ ?
Il est urgent de sensibiliser la population, en particulier les piétons, à ce danger invisible. Beaucoup ne réalisent pas qu’en marchant près des embouteillages, ils inhalent des substances potentiellement mortelles. Il est conseillé d’éviter de marcher près des véhicules en embouteillage, et de choisir des rues moins fréquentées ou éloignées des routes principales pour réduire l’exposition à la pollution. Il est aussi recommandé de protéger ses voies respiratoires, par exemple en portant un masque filtrant (type FFP2), qui peut significativement réduire l’inhalation de particules fines.
Rappelons que la pollution de l’air causée par le trafic routier est une menace qui affecte silencieusement la santé publique à Lomé. En prenant des mesures simples mais efficaces, telles que l’évitement des zones de forte circulation et l’utilisation de protections respiratoires, nous pouvons réduire les risques pour notre santé. Ne restons pas ignorants de ce danger invisible. Se protéger et agir, c’est sauver sa santé et celle des autres. Il est grand temps de mettre l’accent sur ce problème pour garantir un avenir plus sain pour tous les habitants de Lomé.
Mais est-il que plusieurs questions restent posées sur ce sujet.