REBOISEMENT ET ENTRETIEN DES PLANTS : UNE NECESSITE DE PRISE DE CONSCIENCE

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Les plants mis en terre autour du marché de Djagblé-Klémé le 5 juin 2024 rencontrent de grandes difficultés de développement. Initiée par six associations de jeunes et des organisations de journalistes engagés dans la protection de l’environnement, cette action de reboisement a bénéficié du soutien des autorités cantonales, du Comité Villageois de Développement (CVD) et de plusieurs acteurs impliqués dans la lutte contre la déforestation.

Les organisations impliquées – RCJF-TOGO, ANEDD-AFRIQUE, REMAPSEN-TOGO, UJPLA, ATJ2E et COJEUNAF-TOGO – ont choisi la Journée mondiale de l’environnement (5 juin) pour planter des jeunes arbres en soutien aux efforts nationaux de reforestation. Aux côtés de ces associations, le chef canton de Djagblé ainsi qu’une dizaine de chefs de quartier et de village ont également participé à cette initiative.

Cependant, neuf mois après cette mise en terre, les jeunes plants de Khaya, Gmelina et Senna Siamea peinent à croître. Plusieurs ont été détruits par le piétinement, d’autres ont souffert du manque d’entretien et de l’installation anarchique d’étals par les commerçants du marché. À cela s’ajoute un défaut d’arrosage, signe d’un désengagement progressif.

Quelques bénévoles de l’ANEDD-AFRIQUE

Il est essentiel que les commerçantes du marché de Djagblé-Klémé, les habitants riverains et les membres du CVD prennent conscience de l’importance de préserver ces plants. L’objectif du gouvernement togolais de planter un milliard d’arbres d’ici 2030 ne pourra être atteint sans un engagement collectif et une réelle volonté de changement.

Le Togo a besoin d’accroître son couvert végétal. Reboiser les abords des marchés, les ruelles et les espaces publics est une solution efficace pour compenser le manque de réserves administratives.

Ce désengagement à faire partir de l’ambition de l’augmentation de la couverture forestière du pays à 26% en 2030 et 30% en 2050 n’est pas seulement noté dans la localité de Djagblé. Nombreux sont ces villages, cantons etc. de la maritime, plateaux, centrale, Kara et Savanes qui manifestent ce dédain envers cette politique nationale de reboisement. Bientôt le lancement de l’édition de 2025, à quoi doit-on s’attendre encore si on sait qu’après 4 ans d’exécution, seulement 26 millions représente le chiffre officiel de plants mis en terre alors que l’on devrait compter à nos jours 400 millions ?

Les organisations de la société civile, les associations de jeunes et les journalistes engagés pour la défense de l’environnement poursuivent leurs efforts sur le terrain aux côtés du gouvernement. Toutefois, la prise de conscience des populations reste un défi majeur. Il est urgent d’informer et de sensibiliser sur les impacts du changement climatique, la perte de la biodiversité et la destruction des forêts urbaines et communautaires. Ces phénomènes ont des répercussions directes sur l’agriculture, l’élevage et, par extension, sur la sécurité alimentaire et sanitaire du pays.

Faisant face à ces enjeux, les autorités togolaises sont une nouvelle fois appelées à soutenir activement les acteurs de la protection de l’environnement. Un accompagnement financier et matériel est indispensable pour garantir l’efficacité des actions menées sur le terrain et assurer la pérennité des initiatives de reboisement.

Hervé K. ADJAHO

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