LA MEDECINE TRADITIONNELLE AFRICAINE : UNE SOLUTION SOUS-EXPLOITEE AU TOGO

Conférencier lors de la rencontre débat du mercredi 12 février 2025 organisé par la branche togolaise du Réseau des médias pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN-Togo), sous le thème : « La place de la pharmacopée dans le domaine de la santé au Togo », Togbui Dagban Ayivon IV, chef du quartier Bè-Adakpamé et fervent défenseur de la médecine traditionnelle africaine, a révélé la force des arbres de nos forêts.
Togbui Dagban dans son intervention, a mis en lumière l’importance des pratiques ancestrales et le rôle du cauri dans l’évaluation de l’efficacité des remèdes. « Grâce à un cauri, il est possible d’interroger la pharmacopée, de questionner le remède pour savoir s’il sera efficace dans un cas donné. Si la réponse est négative, nous explorons d’autres solutions jusqu’à obtenir une confirmation », a-t-il développé. Il a cependant déploré que « la pharmacopée ne soit pas intégrée dans les protocoles de soins hospitaliers et soit trop souvent assimilée au charlatanisme ».
Coordinatrice du REMAPSEN-Togo, Mme Ambroisine Mêmèdé a souligné l’importance de cette rencontre qui a permis d’échanger sur les forces et limites de la médecine traditionnelle et de réfléchir à sa complémentarité avec la médecine conventionnelle. « Cette rencontre nous a permis de mieux comprendre que la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle ne s’opposent pas, mais doivent travailler ensemble pour le bien des populations », a-t-elle stipulé.
Au cours de la conférence, celui qui est un fervent défenseur de la médecine traditionnelle africaine, tout en vantant les bienfaits de cette médecine, a reconnu certaines limites en mettant l’accent sur certaines pathologies, à l’instar de certains cancers.
Rappelons que des représentants du ministère de la Santé et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont également pris part à cette conférence, témoignant de l’intérêt croissant pour l’intégration de la médecine traditionnelle dans les politiques de santé publique.