AIRE MARINE PROTEGEE AU TOGO : LA PHASE ACTIVE A PRESENT

La création de la première Aire Marine Protégée (AMP) au Togo a été enclenchée. Après plusieurs années de préparation et de concertations, le processus est désormais entré dans sa phase active, avec l’organisation de deux rencontres de sensibilisation et de mobilisation, tenues les 30 septembre et 1er octobre 2025 à Agbodrafo et à Aného dans la préfecture des Lacs. Ces séances, présidées par AWOUGNON Comlan au nom du ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, ont rassemblé une large diversité d’acteurs locaux.

Partager cet article sur
PUB Haut Droite

Ce projet, initié dès 2015 par le Haut Conseil pour la mer, avait identifié Agbodrafo comme site prioritaire, en raison de sa position stratégique entre l’océan Atlantique et le lac Togo, et de la richesse exceptionnelle de sa biodiversité.

Depuis, le processus a connu plusieurs étapes importantes, notamment les premières discussions techniques avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ainsi que la formation des parlementaires membres de la Commission Environnement de l’Assemblée nationale lors d’un atelier des 19 et 20 avril 2022. Cet atelier qui a été initié par l’ONG AGBOZEGUE, avait pour objectif d’identifier les opportunités de création d’une Aire Marine Protégée au Togo. En impliquant les parlementaires, il s’agissait de mieux outiller les décideurs sur les enjeux de préservation marine et côtière pour l’amélioration des lois pour faciliter la création de ces AMP.

Table d’honneur de l’ouverture des discussions

Après 3 ans, les activités se poursuivent sur le terrain. La phase actuelle vise à impliquer directement les communautés et parties prenantes locales. À Agbodrafo comme à Aného, pêcheurs, femmes mareyeuses, transformatrices de produits halieutiques, ONG, associations de jeunes, chefs traditionnels, élus locaux, services techniques de l’État et partenaires au développement ont été sensibilisés sur les objectifs et avantages de l’AMP. Leurs préoccupations ont été recueillies pour favoriser une adhésion massive au projet.

Une fois créée, l’aire marine protégée couvrira 950 km², englobant la préfecture des Lacs ainsi qu’une partie des préfectures de Vo et de Zio. Elle devra garantir la protection des mangroves et de la biodiversité, renforcer la résilience des écosystèmes et améliorer les conditions de vie des communautés riveraines. Elle devrait également devenir un réservoir majeur de ressources halieutiques, contribuant à la fois à l’économie locale et nationale à travers la pêche artisanale et industrielle, tout en ouvrant des perspectives pour le tourisme et la recherche scientifique.

En avril 2022, le représentant de l’UICN, coordonnateur du Programme Marin et Côtier, Renaud Bailleux a rappelé que la création d’une aire marine protégée ne signifie pas une privation de ressources, mais une gestion durable de celles-ci au bénéfice des générations actuelles et futures.

Au cours de ces deux rencontres organisées à Agbodrafo et à Aného les 30 septembre et le 1er octobre, au nom du ministre de l’Environnement, AWOUGNON Comlan a souligné que cette initiative s’inscrit dans le Plan national pour la biodiversité révisé et reflète l’engagement du gouvernement togolais à contribuer à la lutte mondiale contre les changements climatiques.

Photo de famille des acteurs

Ce projet en cours de réalisation doit sa réalisation aux partenaires techniques et financiers du pays notamment la Banque mondiale à travers le projet WACA, le FEM, l’UEMOA, l’UICN et la FAO pour leur appui constant à la protection des zones côtières et marines.

Partager cet article sur
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

56 − 49 =
Powered by MathCaptcha

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter Lire la suite