MOZAMBIQUE : UN DON DE 22,8 MILLIONS $ POUR AIDER LES RIZICULTEURS A PRODUIRE PLUS ET MIEUX FACE AU CLIMAT

Bonne nouvelle pour les riziculteurs mozambicains : la Banque africaine de développement (BAD) vient d’accorder un don de 22,8 millions de dollars pour renforcer la production de riz et aider les familles rurales à mieux résister aux effets du climat.

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Dans un pays où le riz est présent dans presque tous les repas, la dépendance aux importations reste un véritable casse-tête. Chaque année, le Mozambique ne produit que la moitié des 600 000 tonnes consommées, et doit acheter le reste à l’étranger. Une situation qui vide les caisses de l’État et fragilise les familles rurales.

Avec le projet RIVACREP, la BAD espère changer la donne. L’ambition est simple mais immense : permettre aux petits producteurs de multiplier par quatre leurs récoltes, passant d’une tonne à quatre tonnes par hectare. Pour beaucoup de familles paysannes, cela veut dire plus de nourriture dans les greniers, plus de riz sur les marchés locaux et des revenus qui pourraient grimper de 590 à 1 000 dollars par an.

« Quand nos récoltes sont faibles, nous devons acheter du riz importé, et c’est trop cher. Si nous produisons plus ici, ce sera un soulagement », confie Maria, une rizicultrice de la province de Gaza.

Des solutions concrètes pour les champs

Le projet financera la réhabilitation de 1 000 hectares d’irrigation, la mise en place de petites rizeries et de centres d’agrégation pour que les paysans puissent mieux valoriser leur production. De nouvelles variétés de riz résistantes à la sécheresse et aux inondations seront introduites, un atout crucial face aux sécheresses répétées et aux cyclones qui frappent régulièrement le pays.

L’une des priorités est aussi de réduire les pertes post-récolte, qui atteignent parfois un quart de la production. Grâce à de meilleurs systèmes de stockage, les pertes devraient passer de 26 % à 12 %.

Les femmes et les jeunes en première ligne

Près de 70 % des bénéficiaires seront des femmes et 30 % des jeunes, preuve que le projet vise aussi à donner plus de place aux populations souvent marginalisées dans l’agriculture.

Miser sur la nutrition et l’avenir

Le Mozambique souffre encore d’une forte malnutrition, notamment chez les enfants. Le projet prévoit donc d’introduire des variétés de riz enrichies en fer et en zinc, afin d’améliorer la nutrition de plus de 6 000 bénéficiaires directs.

« Ce projet n’est pas seulement agricole, il touche à la dignité et à la santé des familles », a souligné Macmillan Anyanwu, représentant de la BAD au Mozambique.

Prévu pour durer cinq ans, de décembre 2025 à décembre 2030, le projet sera piloté par le ministère mozambicain de l’Agriculture, avec une évaluation à mi-parcours en 2028.

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